Comment t’as commencé le rap ?
Moi, j’ai commencé les platines parce que je kiffais et qu’à l’époque, si tu voulais vraiment être à la page, suivre les sorties des sons cainri, ça se passait sur vinyle. J’ai commencé à m’intéresser aux DJs de l’époque, qui accompagnaient les rappeurs, qui assuraient le tempo des shows, etc. Dee Natsty en France, Dj Clue, Kid Capri, Kay Gee, le dj de Naughty by Nature. L’envie d’avoir une platine, elle est venue très jeune, mais pour me la payer, il m’a fallu un peu de temps. J’ai commencé avec une, puis deux. Puis de là, j’ai commencé à faire un peu de djiaying, j’ai commencé à animer les scènes ouvertes à Bagneux, faire les premières parties du Festival Alliances Urbaines, et j’ai été le dj du Comité de Brailleurs.
Ton moment dans le rap ?
Paradoxalement, ce ne sont pas les show que je retiens en premier parce qu’ils me demandaient beaucoup d’énergie et de concentration. Je me rappelle d’être passé au Cut Killer Show un vendredi soir, pour la promotion de l’album du Comité. Ça se passait dans les locaux de Double H production, dans des préfabriqués Porte de Montreuil. J’étais vachement impressionné, on était chez Cut Killer, une référence pour les dj il y avait des murs de vinyles, une cabine d’enregistrement dernier cri. J’étais comme un gamin dans ces locaux.
Doucement les basses
Je connais Dragibus depuis toujours, j’étais dans le son, il était dans le son et puis on s’est éloigné de la musique lui et moi, mais on continuait d’en parler tout le temps quand on se voyait. Quand il a voulu lancer Doucement les Basses, il est venu me sortir du sarcophage dans lequel j’étais niveau musique. Je continuais à suivre toutes les sorties, à mixer à la maison, mais rien de sérieux et avec Drage, on se disait qu’on pourrait faire tel ou tel truc, remettre le rap qu’on connaissait, qu’on écoutait à l’époque au centre. Les papis font de la résistance quoi.
Ton actu
C’est Doucement les Basses, et on verra où ça nous mène. Mais on a vraiment envie de retrouver le Hip Hop qu’on a connu. Y a plein de chose qui sont biens aujourd’hui, mais quand même, le sons et les lyrics encore plus, tout est vraiment aseptisé. Il n’y a pas beaucoup d’album comme à l’époque qu’on peut écoute du premier au dernier titre sans problème. Nous on veut retrouver ça.
