Comment t’as commencé le rap ?
C’est mon grand frère qui a eu une énorme influence sur moi. Vers mes 13 ans, il me faisait écouter NWA notamment, influencé par la West Coast. Ensuite, j’ai rejoint un groupe de potes qui rappait déjà. Ils écrivaient, je les regardais faire, puis je me suis mis à écrire aussi. Et dès mes premiers textes, j’ai senti que je voulais faire ça. Dès 14, 15 ans, je me suis investi en me disant que j’étais un rappeur. Très vite, j’ai fait mes premières scènes, mes premiers freestyles place Carré à Châtelet, on montait sur Panam.
Un moment dans le rap ?
Il y a un mec de mon quartier à Massy qui a monté il y a quelques années un immense évènement sportif dans la ville. Je devais avoir une vingtaine d’années au moment de ces Olympiades. Massy, c’est une grosse ville, il y avait un monde de fou pour ces J.O. : plein d’enfants, tous les quartiers représentés, etc. Il avait installé une scène mobile, comme dans les festivals. Pour kicker sur scène, j’ai répété comme un fou, un mois avant l’évènement. J’ai rappé une demi-heure, ¾ d’heure : c’était lourd. Je me rappelle que je suis passé après la Sexion d’Assaut qui n’était pas connue à l’époque. Je remercie encore le frangin pour la force qui m’a apportée ce jour-là.
Doucement les Basses ?
On s’est connecté via les réseaux sociaux. Je suis très à l’affût de ce que font les nouveaux médias. C’est plus mon délire que les médias traditionnels, parce qu’on y retrouve ce que l’on souhaite vraiment. J’ai kiffé le concept : tu kickes en live, à l’ancienne. C’est lourd. On s’est contacté et ça s’est fait comme ça. Dès que je peux rapper, je suis OP.
Ton actu ?
En ce moment, je suis off. Pas que je suis en pause, mais je suis en pleine réorganisation. J’ai beaucoup de choses à faire, beaucoup de choses en stock. Et je prends le temps de faire bien les choses, de les faire mieux, propre. Voilà, je bosse, mais dans l’ombre.
Propos recueillis par Léo du Bronx
