Comment t’as commencé le rap ?
Le rap, on a commencé parce qu’on ressentait le besoin d’exprimer quelque chose qu’on ne trouvait pas ici, d’exprimer la grandeur d’un peuple qu’on ne veut pas dire. Avec mass, on s’est rencontré à l’âge de 11 ans, les X Men sont nés d’un mélange de new jack, de soul, de Cameroun, de Burkina d’Europe. Ça a donné un groupe copié de partout, qui vivait caché, jamais mis en avant, pas dans le système et c’était très bien.
Ton moment dans le rap.
Y en a deux qui me viennent, le premier est raté. Jean-Pierre Seck m’avait organisé une interview avec Jay-Z, en 2000. La veille de l’interview Ali me chauffe en me disant: « t’es sûr que tu veux la faire, t’es sûr que tu veux la faire? » J’ai dit non. Je ne savais pas trop ce que j’allais lui demander. Aujourd’hui, je me dis que j’aurais peut-être du la faire.
Je me rappelle aussi de Cannes en 97 ou 98, pour la sortie du film Ma6T va craquer. Les X Men existaient depuis trois ans et on se retrouvait déjà au milieu de Top Model d’actrice, à l’ambiance maussade, nous on était cool. Avec notre vibe Niggers. Je me rappelle des actrices de cul, Julia Channel qui me voulait je ne sais pas quoi et moi, je la calculais pas. Le groupe IAM qui nous avait embarqués, je ne sais plus dans quelle fête.
Doucement les Basses
Ça s’est fait par Bassoko, un bon gars, un jour je vais chez lui et Drag’ était là, on a commencé à discuter et la connexion s’est faite. Il m’a demandé de venir, je suis venu. Quand la vibe est bonne et qu’on m’invite, je réponds.
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Propos recueillis par Léo Du Bronx.
