PAULKOAN

Comment t’as commencé le rap ?

C’était à Bagneux, ma ville vers 14 ans. Ça correspondait alors à un besoin d’écrire, de me livrer sur papier, de dire des choses, pour des raisons personnelles. Et ça a évolué naturellement par des rencontres, au collège, au lycée, à écumer les micros ouverts de la MJC le dimanche après-midi. C’était aussi le temps des mix-tapes. A l’époque dans la ville, c’est sur l’une d’elles, Instance glauque que j’ai posé mon premier son. C’est comme ça que j’ai rencontré ceux qui formeraient plus tard le Comité. On venait du 92, du 94, de Bagneux, de Cachan, on rappait tous et le Comité, c’est surtout la volonté d’un mec, de tous nous réunir. Grâce à Busta Flex aussi qu’il connaissait et qui a produit notre premier maxi.

Ton moment dans le rap ?

C’est l’album du Comité de Brailleurs. Toute son élaboration. Un album, c’est beaucoup de travail mais c’est énormément de bon temps aussi. On est 15 jours enfermés dans un studio. Mais c’est aussi l’aboutissement de tout un travail. C’est un projet que tu vois dans les rayons des boutiques de disques, à la FNAC, etc. Et c’est très important. Avec le Comité, au moment de l’album, on commençait à avoir une petite audience, on avait fait pas mal de concerts, pas mal de radios, on avait participé aux émissions sur Skyrock: BumRush, Couvre Feu, BOSS. Et l’album encore une fois, c’était l’aboutissement de tout cela.

Doucement les Basses

Doucement les Basses, c’est Bagneux, je les connais depuis toujours. Drag’, je n’arrive même pas à savoir quand je l’ai connu. Sas’, c’est pareil. Manic, c’était le DJ officiel du Comité. Il tournait avec nous. Donc la connexion avec DLB, c’est Bagneux. Et elle s’est faite naturellement du coup. Quand ils m’ont demandé de venir, j’ai pas hésité.

Ton actu

Mon actu, c’est mon album, A Contre-courant, il est sorti en mars 2022. Seulement en vinyle pour le moment dans une série limitée. Manic est de la partie, Busta Flex aussi, Criss Vibe, Ockacha djeww, avec des prods de Scientist Jay évidemment, de James Taylor, de Da Fire et de Busta aussi. Il sortira un peu plus tard en digital, mais je tiens vraiment à ce qu’il soit en physique d’abord. Un album pour moi, ce n’est pas du business, c’est ce que je ressens sur le moment, ce que j’ai vécu, les sentiments que je traverse. C’est quelque chose de très personnel.

Propos recueillis par Léo Du Bronx.