Comment t’as commencé le rap ?
J’ai commencé le rap en l’écoutant. C’est mon grand frère qui m’a mis dedans. J’écoutais du IAM, du NTM, le Secteur Ä, et les rappeurs de cette génération. Zeufa, il n’avait pas de grand frère, mais il écoutait beaucoup de rap US avant de dériver aussi vers le rap français. On avait un collectif au collège avec des mecs de Montreuil, de Panam, de Cergy, du 92. On était une bonne dizaine de MC’s. Ça graffait, ça rappait. Et puis le collectif s’est réduit. Et on a continué tous les deux, Zeufa et moi, on n’a pas lâché, on s’est professionnalisé. On avait 17 ans, un contrat et un projet qui devait sortir, avec des featurings lourds : Lino, Disiz. Mais par manque d’oseille, il n’est jamais sorti. On a fait une pause et puis on s’est remis dans la musique, il y a 4 ans.
Un moment dans le rap ?
J’en ai deux, d’abord quand on était beaucoup plus jeunes, Zeufa et moi, on a partagé des séances de studio avec Disiz la Peste. C’était des grands moments. On a passé beaucoup de temps à parler de rap, de musique, mais aussi de l’industrie que c’était, à apprendre ce qu’il fallait faire, ne pas faire. C’était super enrichissant.
Je veux évoquer aussi une rencontre, celle avec Mokless et la Scred Connexion. Ça nous a beaucoup boosté. C’est chez eux qu’on presse nos projets. Mokless, je le saignais quand j’étais petit, j’ai un énorme respect pour lui, donc travailler avec lui aujourd’hui, c’est un énorme kif.
Doucement les Basses
Ben c’est via Mokless justement. Dragibus est passé à la boutique de la Scred, pour parler de son projet, pour dénicher aussi des rappeurs qui pourraient kicker chez lui. Et Mokless a parlé de nous. Il nous a contactés et ça a matché. Il y avait une vraie bonne énergie.
Votre actu ?
On a sorti un projet, Heritage, en janvier, 100% boom bap avec Oxydz à la prod. Sur sept titres, c’est un retour aux sources, c’est du rap à l’ancienne. C’est un retour à nos origines italiennes à tous les trois, Zeufa, Oxydz et moi. Il y a un morceau de 7, 8 minutes comme ça se faisait avant. Voilà, on a mis les instrumentales aussi comme ça se faisait. C’est un héritage quoi.
Propos recueillis par Léo du Bronx