Comment t’as commencé le rap ?
C’était à l’époque de Radio Nova, j’écoutais l’émission de Lionel D. J’ai commencé à rapper sur les instrus de Public Enemy qui passaient alors. Mes premiers textes étaient sur leurs instrus. A l’époque, on rappait pour le plaisir. On n’avait pas réellement d’ambition en tant que rappeurs, dans le sens où on voulait réussir, signer en maison de disque pour que notre art soit reconnu, mais ce n’était pas vraiment personnel, pour se faire de l’argent, etc. C’est d’ailleurs ce qui nous motivait avec la Brigade. En 94-95, j’étais à la face et puis je suis parti aux USA. Juste avant de partir, Fredo avec qui j’ai toujours rappé, m’a évoqué ce projet de groupe qui se montait, un truc qui était en train de se faire, des renois qui rappaient comme nous. J’ai kiffé la mentale de ce projet et quand je suis rentré des USA, on s’est tous rencontré et ça a matché, la Brigade est née.
Un moment dans le rap ?
C’était à mes tout débuts. On venait de sortir notre premier projet avec la Brigade. Moi, à cette époque, j’étais encore étudiant et je gagnais de l’argent en étant livreur chez Pizza Hut. Un jour, je livre une pizza chez un mec qui mixait. Et il était en train de mixer notre son. C’était un sentiment étrange. On n’était pas connus, il savait pas que c’était mon son qu’il était en train de passer. Moi, ça me faisait plaisir de voir que des gens achetaient notre vinyl. C’était une satisfaction personnelle. Ça marque quand même la première fois qu’on entend son son. Mais je ne lui ai pas dit, j’étais tout en rouge, en mode livreur, j’ai rien dit. Ce mec, il ne saura jamais qu’il passait le son du livreur de pizza.
Doucement les Basses
La connexion s’est faite via les réseaux sociaux. Ils ont vu que j’avais une actu en ce moment, ils m’ont contacté. Moi, j’ai kiffé le concept et voilà, c’était parti.
Ton actu ?
J’ai sorti un album, Bring the Beat Back, c’est un hommage au hip-hop et au rap conscient. Maintenant, je veux commencer à la défendre, à tourner, etc.
Propos recueillis par Léo du Bronx