Comment t’as commencé le rap ?
Par l’effet de génération. En 95, le film La Haine sort, moi, j’ai 12 piges, je suis au collège. On sortait de l’enfance, on voulait écouter ce que les grands écoutaient. NTM, Busta Flex, un peu plus tard Arsenik. Avec mon meilleur pote, on commençait à graffer, à écrire aussi. Arrivés au lycée, on a participé à un concours pour découvrir de jeunes talents : on gagne, ça nous booste, nous pousse à nous mettre à fond dedans. On lance un collectif Rafale 2 Bal qui connecte les mecs de Boboche, de Drancy, de Bondy. Pour nous, c’était le moyen de faire de la musique. On n’avait pas de pote dans les on, il fallait qu’on bidouille, alors on s’est regroupé, entraidé, etc. Et en 2006 est sortie notre première mix-tape, Rafale de Plomb, un peu à l’arrache avec les moyens du bord. En 2010, notre seconde mix-tape est plus carrée, plus travaillée, il y a des guests, Alpha 5.20, Alibi Montana, des gros clips, on passe à Générations.
Un moment dans le rap ?
Ce doit être mon dernier concert au Canal 93. C’est là-bas que j’ai fait toute mon éducation discographique. J’assurais la première partie de Demi-Portion. Mais c’est dur de sortir un moment, je peux évoquer aussi mon premier album solo, sorti en 2019, mon bébé, la concrétisation de 20 ans de réflexion, d’apprentissage, etc.
Doucement les Basses
C’est grâce à Brak, un tatoueur, un personnage que j’avais rencontré parce qu’il allait dans un bidonville tatouer des gens du voyage. Lui connaissait Drage. On s’est rencontré chez lui et ça a matché.
Ton actu ?
J’ai quelques projets en cours, dont un clip notamment.
Propos recueillis par Léo Du Bronx
