Comment t’as commencé le rap ?
C’était il y a longtemps, il faut réveiller mes souvenirs. Mais en fait, je m’en rappelle assez bien. Au début des années 90, le hip-hop existait mais on ne rappait pas encore. On dansait et dans mon quartier, mon cousin a organisé une sorte de casting pour repérer les rappeurs et les promouvoir. Moi, j’écrivais quelques poèmes vite fait, mais je ne rappais pas. Je me présente au casting après avoir écrit un texte en vitesse : bam, ils me recalent. J’étais un peu dégouté, je me disais « quand-même, c’est mon cousin qui organise le casting, la famille quoi et il me recale. » Mais je ne me démonte pas, je me reprépare pendant une semaine, je réécris quelque chose de plus sérieux et je me représente devant eux. Bam, ils me recalent une nouvelle fois. Là, je l’ai mal vécu. J’étais prêt à arrêter. C’est Freedy K, paix à son âme, futur membre d’ATK, qui m’a dit de ne pas lâcher. Je suis donc reparti au charbon une troisième fois et là j’ai été pris. C’est comme ça que j’ai commencé le rap. On peut dire que c’était un peu laborieux.
Un moment dans le rap
C’est le premier concert d’ATK au gymnase Hautpoul dans le 19e arrondissement de Paris. On devait être 22 ou 23 sur scène. Il y avait une ambiance de malade. C’était un moment fort. Un moment d’autant plus fort rétrospectivement parce que, c’est à deux pas de là, au cimetière de la Villette qu’est enterré Fredy K.
Doucement les Basses
Il faut croire que le monde du Hip-Hop n’est pas si grand. Drag’ était en classe avec des amis à moi. Je ne l’ai su que plus tard. Mais la connexion s’est faite via Despee Gonzalez.
Ton actu
C’est mon album Camlez votre ancien d’où est extrait le single Génération Wu tang. L’album est disponible depuis mars dernier.
Propos recueillis par Léo Du Bronx.
